COMPTE-RENDU DE LA VISITE SYNDICALE À FRIBOURG EN BRISGAU (2020)

Le 6 octobre 2020, en tant que coordonnateur du Snes Allemagne, à défaut de me rendre physiquement au lycée franco-allemand de Fribourg, j’ai tenu une heure mensuelle d’information syndicale avec les collègues de l’établissement en fin de matinée en visioconférence et me suis entretenu avec la proviseur de l’établissement en début d’après midi en présence du secrétaire de section Marc Anquetil (Snes-FSU). Je tiens à remercier MM. Noirot et Anquetil pour leur assistance technique et logistique.

La situation sanitaire a été évoquée et en particulier la difficulté à remplir une exigence qui s’exprime de plus en plus fréquemment : assurer un enseignement à distance pour des élèves absents pour cause de quarantaine tout en assurant l’enseignement en présentiel avec les élèves continuant de se rendre en cours. Or, à l’impossible, nul n’est tenu. Il n’y a pas lieu de considérer les élèves absents actuellement autrement que des élèves absents pour cause de maladie qui ont des cours à rattraper. On peut faire confiance d’ailleurs dans la facilité avec laquelle les élèves utilisent leur smartphones pour pouvoir transmettre les cours aux élèves absents.

Ce point ayant été évoqué avec Madame la Proviseure dans l’après midi, cette dernière a confirmé qu’il n’y avait aucunement la volonté d’inviter les professeurs à doubler leur enseignement, ce qui est impossible, mais à développer l’usage d’un Espace Numérique de Travail (cahier de textes et documents fournis en cours mis en ligne), usage qui ne serait pas encore dans la culture de l’établissement.

La question de l’enseignement à distance a été aussi abordée dans la perspective d’une nouvelle fermeture de l’établissement. La direction souhaite que les enseignants respectent leur emploi du temps dans ce cadre avec chaque classe et repérer les élèves « absents ». La principale difficulté pratique à ce relevé d’absence (le fait qu’une famille n’ait pas un équipement suffisant) devrait être compensé par un prêt de matériel aux familles acheté par le Land du Bade-Wurtemberg . Reste le cas des familles refusant que leur(s) enfant(s) utilise(nt) seul(s) un ordinateur … Ou le fait qu’un élèves soit « présent » lors d’une visioconférence et fasse tout autre chose … Dans tous les cas, l’envoi de devoirs et cours par ENT et Moodle pouvant être programmé et des visioconférences systématiques étant à bannir pour des raisons pédagogiques, cela doit permettre aux collègues ayant à leur charge des enfants en bas âge d’organiser leur travail indépendamment de l’emploi du temps effectif des classes. Nous avons souligné dans l’après midi auprès de Madame la Proviseure que cette situation a été trop peu prise en compte au printemps dernier. D’ailleurs, dans l’hypothèse où l’école d’enfants en bas âge de collègues viendrait à fermer, il faudrait les placer en télétravail afin qu’ils assurent la garde de leur(s) enfant(s), ce dont Madame la Proviseure a bien voulu convenir. Madame la Proviseure a également indiqué que, concernant les visioconférences, au moins un contact hebdomadaire était absolument utile, avec le professeur principal, ou d’autres enseignants en tournant de sorte à ne pas faire reposer le suivi des classes intégralement sur les professeurs principaux.

Nous avions abordé le problème de la mobilité des résidents voulue par le MEN avec Madame la Proviseure il y a deux ans déjà lors de notre rendez-vous du 13 novembre 2018. Nous pensions que cela poserait des difficultés de recrutement dans les LFA. Ce problème apparaissait peu crucial aux yeux de Madame la Proviseure. Nous sommes désormais du même avis, les LFA rencontrent des problèmes de recrutement pour de multiples raisons :

– peu de candidats maîtrisent l’allemand et s’investir dans l’apprentissage de la langue est peu motivant dans le cadre de contrats à durée limitée – je suis intervenu aussi sur ce point auprès de Monsieur Brochet et de Madame Picault le 22 septembre dernier, ils estiment légitime de demander un allongement des contrats à 9 ans pour les futurs résidents des LFA.

– une ISVL faible alliée à des loyers élevés rendent les postes de Fribourg peu attractifs

– la difficulté – voire l’impossibilité – pour les collègues ayant des enfants ayant entamé une scolarité classique à les intégrer dans le cursus du LFA

Trois postes de résident sont actuellement « gelés » dont un en SES faute de candidat et un en SVT suite au départ après un an seulement de contrat d’une collègue.

Madame la proviseure a également regretté que les Personnels de Droit Local passant des concours n’aient pas la possibilité de passer leur année de stage sur place dans le LFA de Fribourg. Nous le regrettons également, d’autant plus que l’emploi par l’AEFE d’inspecteurs détachés devrait rendre un tel stage en situation plus facile. Le SNES ne peut que déplorer de toutes manières que la préparation des concours soit peu motivante pour les PDL dans un contexte où la perspective d’obtenir un poste de résident par la suite est faible voire nulle et qu’il s’agit désormais en outre de postes bornés dans le temps qui ne correspondent pas forcément aux choix de vie des collègues.

Nous avons par ailleurs transmis à Madame la Proviseure la demande de la part des collègues d’un vade-mecum permettant de les guider en cas de soupçons d’infection ou de contacts avec des individus testé positifs (adresses de centres pour réaliser des tests par exemple, procédures …).

Au final, je regrette de ne pas avoir pu profiter d’un hébergement militant et d’une cuisine militante comme il y a deux ans lors d’une même intervention à Fribourg et de ne pas avoir pu discuter de vive voix avec mes collègues localement.

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